Histoire des Elfes de LindoN

« Nous vivons après tout en relatif isolement, et même si la fabrication de vaisseaux est un breuvage exquis apporté à notre soif de connaissance, nous sommes tournés vers nous-mêmes. Notre coeur est ailleurs que dans cet univers où la physique quantique domine les valeurs naturelles. Nous savons communiquer aux arbres, aux plantes, nous savons écouter la voix d'Ulmo notre protecteur, partout où il est présent, fût-ce dans la moindre source, comme dans le plus grand océan. Mais la technologie a encore de nombreux secrets pour nous.
Cependant la foi en les Valar n'est pas vaine, car je n'ai connaissance d'un autre peuple qui puisse avoir accès à ce que nous appelons les "Univers cachés", où la notion de temps et d'espace n'existe plus, réplique des Cavernes de Mandos détruites par l'institution du Monde Nouveau. C'est grâce à notre foi que nous sommes toujours présents sur cette terre, et aspirant à un monde meilleur, que nous aurons à chercher, en temps voulu, en dehors de l'univers connu. »

Origines du peuple Sindar

On raconte que les Elfes Teleri sont les premiers à être apparus en Terre du Milieu, et que c’est à cause de leur ancienneté relative aux autres peuples que leur amour pour cette terre s’est davantage exprimé que pour les autres races. Lorsque Oromë le chasseur vint leur proposer de rejoindre les terres de Valinor, ils le suivirent à contrecoeur et sans réel espoir d’une vie meilleure. Nombreux donc furent ceux qui s’arrêtèrent au gré des haltes pour fonder leur royaume en Terre du Milieu, faussant compagnie aux Vanyar et Noldor qui eux suivaient le Chasseur.
On distingue trois grandes familles parmi les Teleri. Les Elfes Sylvains, hôtes des bois de Mirkwood, et enchanteurs hors pair, les Sindar, domiciliés au Lindon, grands navigateurs et poètes, et les Teleri d’Alqualondë, qui eux choisirent de poursuivre le voyage jusqu’à Valinor.
Les Sindar étaient enfants de Cirdan, bâtisseur de navires instruit par Ulmo, le Vala de l’eau, qui devint à jamais le protecteur des Sindar, et qui jamais ne les abandonna, même après que les Valar aient condamné la Terre du Milieu aux souffrances.
Après le retour des Noldor, venus pourchasser Morgoth au Thangorodrim, et quand d’âpres souffrances s’abattèrent sur le Beleriand, les Sindar furent contraints de se réfugier hors de leurs grands ports, sur l’île de Balar, qu’Ulmo protégeait de ses tempêtes, et le peuple du sage Cirdan fut sauvé du désastre. C’est également Cirdan qui vint en aide à ses frères Noldor durant la chute de Gondolin, la ville chachée des Elfes, et c’est lui qui accueilla le père d’Elrond, Eärendil le marin fils de Tuor, en sa famille, et qui l’éleva tel un père quand Tuor succomba.

Cirdan le Charpentier

Cirdan était tenu pour un des plus sages Elfes en Terre du Milieu, si bien que lorsque Celebrimbor forgea les anneaux des Elfes au Second Âge, bien après l’effondrement du Thangorodrim, il reçut l’anneau de feu, Narya, dont il ne fit pas usage, contrairement à Gil-Galâd et Galadriel.
Lorsque les intentions de Sauron furent dévoilées, il se prépara le premier à faire fac à l’incursion de l’Eriador, demandant à Gil-Galâd de dépêcher l’aide d’Aldarion, le jeune roi de Nùmenor, qui accepta contre la volonté de son père Tar Meneldur. Près de deux mille ans plus tard, il dirigeait son armée avec celles de Gil-Galâd et d’Elendil, pour combattre Sauron au Mordor. Affligé de la mort de son compatriote, il sauva la vie de son hérault, le semi-elfe Elrond, puis accompagna Isildur au sommet du Mont du Destin, pour qu’il y jetât l’anneau qu’il venait de ramasser sur la carcasse de Sauron. Malgré les supplications des deux Elfes, qui faillirent tirer l’épée sur lui, Isildur refusa.
Conscient que son rôle était terminé, il se sépara de son anneau Narya qu’il offrit à Gandalf Mithrandir, pour l’aider dans sa nouvelle tâche. Le Lindon fut relativement épargné durant la Guerre de l’Anneau, mais il dut accueillir les Elfes qui repartaient en masse vers l’Ouest, qui leur était à nouveau ouvert.
Gardien des ports du Lindon, il fut le dernier des Elfes à repartir de la Terre du Milieu, et laissa les ports du Lindon à qui voudrait bien s’en souvenir.

Le Retour de Cirdan

Le Quatrième Âge était conçu pour être l’âge des Hommes, corruptibles et faibles, qui eurent tôt fait de tourner le monde en un gigantesque champ de bataille. Les avancées technologiques sans précédent que ceux-ci réalisèrent n’eut pour effet que d’étendre la guerre dans le ciel, puis dans d’autres planètes. Bientôt, l’univers tout entier fut touché, et la fourberie et la cupidité des Hommes s’expirmait de plus belle. Détruisant tout ce que les Elfes avaient pendant des millénaires sauvegardé du mal, ils développèrent des méthodes de guerre sans précédent, et la découverte d’autres peuples sur d’autres planètes et galaxies ne fut qu’un prétexte de plus à la production massive de vaisseaux de bataille.
Cirdan, désirant sauver ce qu’il restait de son peuple, décimé bien que profondément pacifiste, alla intercéder en leur faveur auprès des Valar, qui eux-mêmes purent joindre Eru Ilùvatar, Créateur d’Eä, le Monde qui Est. Pendant ce temps, Cirdan et quelques Elfes fidèles, parmi eux Finarfin, fils de Finwë des Noldor.

La Création du Monde Nouveau

Devant le chaos qu’était devenu Eä, Eru Ilùvatar décida de détruire son œuvre, pour sauver les êtres de bien qui y demeuraient. Ilùvatar créa alors d’autres univers, évoluant de manière indépendante. Il y en a à cette heure vingt-huit, mais il compte en créer d’autres, afin d’y rassembler les êtres belliqueux de ce que les Elfes appellent désormais le Monde Ancien.
Les Univers du Monde Nouveau étaient limités à neuf galaxies, comprenant chacun 499 systèmes solaires, et quinze planètes par système. Cette limite était due au fait qu’on ne pouvait créer qu’un Infini, et c’était Eä.
Désireux d’être discret, Eru Ilùvatar donna à plusieurs peuples l’illusion d’une créatin émanat de leur technologie, ce en quoi ils croyaient plus facilement qu’à la puissance du Dieu des Dieux. Aux Elfes, il laissa l’accès au Monde Ancien, ainsi qu’à la plupart des créatures qui croyaient en lui et le craignaient. Aux autres, il laissa la maîtrise des univers limités du Monde Nouveau.
Cependant, Cirdan, par pitié des êtres de bonne volonté prisonniers des univers limités, envoya un groupe de guerriers Elfes qui tenteraient de protéger les innocents dans la limit de leur nombre. Motivés et instruits par Cirdan lui-même, accompagnés par le seigneur Noldor Finarfin, ceux-ci eurent à cœur de reconstruire les fondements d’une culture désormais lointaine, en recréant des villes et un paysage à leur convenance, et le plus proche possible du Lindon de la Terre du Milieu. Dans leur langage, ils désignaient par « Lindon » leur nouveau lieu d’habitation.
Les Elfes étaient donc les seuls, parmi ces peuples, à connaître avec exactitude ce qu’ils appellaient « le Secret des Mondes ». Certains seigneurs savaient même comment passer d’un monde à l’autre, ce qui était impossible à tous, vu que la distance et le temps n’existaient pas hors des créations d’Eru, et que l’idée de s’y rendre par un vaisseau aurait été non seulement irréalisable d’un point de vue technologique mais aussi inconcevable du fait de la nature du voyage. C’est un voyage de l’esprit, que les Elfes auront le droit de réaliser lorsque leur mission sera terminée.








Les plus grandes villes :

Mithlond : capitale économique du pays, elle abrite le plus grand port elfique de la Terre du Milieu, qui n'a toutefois rien à voir avec les ports des Gondorrim comme Pelargir. Ses principales industries sont les chantiers navals et la collecte du bois. C'est, du fait de sa situation en brèche, une veine jugulaire d'importance cruciale pour les Elfes du Lindon, puisque par là transitent la plupart des marchandises en partance pour l'Eriador et l'Eregion. Les quelques nains qui subsistent encore dans l'Ered Luin viennent également y commercer, échangeant le minerain qu'ils aiment à extraire et des objets en métal ou en pierre contre des pierres précieuses et des bijoux elfiques.

Harlond : le siège du trône de Cirdan, et capitale administrative. C'est au port de Harlond que sont abrités la plupart des vaisseaux de combat des Elfes. C'est un lieu de rencontre et de détente, ainsi qu'une ambassade importante.

Forlond : la métropole du Forlindon, terre où résident davantage de Noldor, et par là un chef-lieu de l'artisanat, et notamment de la forge. La plupart des armements y sont fabriqués par les forgerons-elfes. L'agriculture y est également primordiale, les terres du Forlindon étant riches et bien irriguées. Le passage au nord du pays permet de rejoindre les déserts du Nord, et notamment la baie de Forochel, qui du fait de sa latitude ne permet pas l'accostage des navires en hiver, où elle gèle presque entièrement.

Elostirion : une ville autrefois propriété des souverains de l'Arnor, que Cirdan avait fondée afin de pouvoir y accueillir les Nùmenoriens de passage sur la Terre du Milieu. Elle abrite de hautes tours du style du Second Âge, partiellement détruites pendant la guerre qui opposa l'Arnor au Roi-Sorcier d'Angmar au cours du Troisième Âge, et qui vit la disparition des Souverains de l'Arnor et l'exil des héritiers d'Elros au Gondor. Maintenant, cette ville abrite surtout des souvenirs historiques, vestiges d'une culture ancienne et ineffable, vouée à l'adoration de l'Être et de la Nature.











Bien qu'ordinairement pacifiques, les Elfes avaient néanmoins une armée assez conséquente pour se défendre de l'hostilité de la plupart de leurs voisins. En raison de la vigilance des gardes, les terres elfiques étaient des domaines de paix et de concorde, où le mal ne prenait place, ce qui les rendaient attrayantes.
L'armée elfe pouvait paraître désorganisée à certains observateurs extérieurs, car mis à part certains gardes spéciaux, elle n'arborait pas d'uniforme commun à tous les guerriers, mais elle était en réalité un exemple de discipline malgré une faible hiérarchie.

Les Gardes du Royaume

Postés aux frontières dans des abris aménagés, souvent abrités en petites bandes, huchés dans les grands arbres des forêts aux alentours des limites de la seigneurie, les gardes du royaume étaient les garants de la sécurité des Lindonnean. Armés de glaives elfiques recourbés et de petits arcs facilement transportables et redoutablement efficaces malgré leur portée limitée, ils étaient souvent encapuchonnés, vêtus de vert, de brun ou de gris.
Peu nombreux, ils étaient néanmoins redoutablement efficaces, et rares furent les Orcs à être pénétrés sur les terres du LindoN depuis la chute de Morgoth, malgré leurs nombreuses tentatives. Habiles à la chasse, et dotés d'une finesse sensorielle exceptionnelle, les Elfes pouvaient en effet viser les Orcs (qui opéraient souvent de nuit) sans même les voir, et une flèche décochée arrivait presque à coup sûr au but.
Les gardes se ralliaient derrière leurs capitaines, dont le plus connu reste Mablung à la Main Lourde, maniant l'épée comme personne au LindoN.



Les Caserniers

Une armée de réserve, composée de soldats-elfes volontaire, était basée dans les hautes tours de garde, situées légèrement en deçà des frontières. Celles-ci assuraient un rempart pour les Gardes du Royaume s'ils se sentaient battus, et permettaient à la population de venir se réfugier à l'abri des murs.
Les tours de garde elfiques ressemblaient davantage à de petites forteresses qu'à des tours à proprement parler. Sous terre, un immense réseau de cavernes, de couloirs et de catacombes reliaient les postes entre eux, et ils étaient naturellement protégés par des portes de métal taillées par les Nains du Belegost, et que personne, jusqu'à présent, aucun être vivant ne parvint à mettre en défaut. Des cavernes aménagées et capables d'entreposer des vivres en grande quantité permettaient également aux gardes de survivre à un siège de plusieurs années, si même tous les postes étaient isolés du reste du pays.
Les caserniers servaient pendant une durée équivalente à deux mois par an environ pour notre calendrier, à quoi il fallait rajouter un mois par an d'exercice et d'apprentissage du maniement des armes. Ils se servaient d'arcs robustes et de grande taille, dont la pesée pouvait atteindre 150 livres, pour une portée de 200 mètres. Pendant les combats rapprochés, ils étaient pourvus de sabres et de boucliers robustes et finement taillés (leur bouclier, de conception originale, pointu à son sommet, pouvait également servir d'arme à part entière). Ils portaient une tunique blanche, une armure de plaques, et une cape bleue.

Les Gardes d'Elostirion

On trouve dans chaque grande ville du Lindon un corps de garde permanant, regrouppant les plus émérites soldats du royaume, ainsi qu'une cavalerie légère. Leur armement est assez variable, mais leur uniforme est richement décoré. Les plus célèbres sont les gardes des Deux Tours d'Elostirion, habillés de gris, avec, au devant de leur tunique, les armes de Cirdan (représentant un voilier d'Alqualondë). Ces gardes étaient parmi les plus craints dans toute la Terre du Milieu, et nombre de ceux-ci étaient membres de la Phalange, durant le Premier Âge.
Parmi eux, les Chevaliers de l'Hydre, régis par le Capitaine Hitsugaya, sont les garants de la protection des ambassadeurs de Mithlond.

Les Chevaliers-Elfes

Bien que les chevaux et les Elfes entretiennent depuis toujours un rapport particulier, et que presque tous les Elfes possèdent un cheval, le combat à cheval n'est pas très répandu chez eux. La densité de la forêt, qui est le théâtre de la plupart des combats, ne leur laisse pas une grande marge de manoeuvre, et ils se tournent par conséquent davantage vers l'arc. Les Chevaliers-Elfes sont des nobles entraînés au combat, qui bien souvent font office de capitaines. Leur tenue comporte de nombreuses pièces de protection, en cuir et en acier. Ils arborent un habit généralement blanc ou jaune, et une grande cape bleue, et souvent font office de commandants ou de porte-étendard dans les grandes batailles.

Edition : rajout de la partie "organisation de l'armée".